>Ce samedi 18h30 : Apéro-Fanafare contre l'expulsion imminente des Roms de Haute-Île.

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Voici les dernières nouvelles recueillis sur le terrain de Haute-Île en fin d'après-midi, en fonction des informations dont nous disposons pour le moment.

Les habitants ont reçu deux visites de la police en 2 jours dont la dernière, cet après-midi. Aujourd'hui, il leur a été signifié clairement qu'une expulsion va avoir lieu dans les plus brefs délais ( une semaine...), dès que l'avis aura été délivré. Mais nous avons lieu de croire que l'expulsion soit mise en oeuvre avant la fin de la semaine mais nous essaierons d'obtenir davantage de précisions dès demain.
Nous allons contacter la Mairie pour tâcher d'obtenir un report de l'expulsion ; les habitants du terrain vont sûrement se concerter dès ce soir pour préparer leur départ. Nous ferons en sorte de les aider dans la recherche d'un nouveau terrain, sur la commune de Rezé bien sûr car tel est leur souhait.

Nous proposons l'idée d'un rassemblement, ce samedi 7 mai dans l'après-midi, qui réunirait les familles du terrain ainsi que tout autre rezéen(ne), riverain ou pas, qui le souhaite. Une fanfare étudiante, présente à l'occasion de la journée de l'Europe, est prête à se joindre à nous. Nous tâcherons de faire venir la presse pour faire état de la situation actuelle. Reste à savoir si ce rassemblement aura lieu sur le terrain actuel, sur l'hypothétique nouveau terrain ou sur un tout autre emplacement.
 
 
Contre les expulsions : apéro-fanfare à Rezé, samedi 7 mai à 18 h 30, chemin de la Haute Île.
 
 Les habitants du terrain et l'association Ame Sam vous invitent à participer, oui, à la Fête de l'Europe !
 
 
Un apéro en fanfare à 18 h 30, musique des Balkans par des étudiants qui en veulent, rafraîchissements pour se parler, se rencontrer, imaginer autre chose.
 
A samedi ! On vous attend.
 


Contre la politique du dénigrement, du bidonville et de l'expulsion,
apéro-fanfare, samedi 7 mai à 18 h 30 dans le cadre de la Fête de l'Europe, à Rezé !

A Rezé, dans notre commune, quatrième expulsion imminente du même groupe d'habitants roumains roms en un an !
C'est Chemin de la Haute Île (derrière le terminus du tram gare de Pont-Rousseau, à côté des Nouvelles Cliniques Nantaises - au croisement de la rue Eric tabarly et la rue de l'Ile Macé).
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le contexte dans l'agglomération

Communiqué de presse du mercredi 4 mai 2011, collectif RomEurope de l'agglomération nantaise

Nantes Métropole expulse pour la fête de l'Europe

A l'occasion de la journée de l'Europe, des informations de "couloir" et de "bidonville" laissent à penser que Nantes Métropole va expulser (à nouveau) de manière imminente trois terrains d'habitants roumains en grande précarité, sur l'île de Nantes, à Rezé et Orvault.

Un certain nombre de collectivités, dans leur déni du statut d'habitant aux Roumains présents depuis plusieurs années sur le territoire local, ont choisi délibérément depuis plusieurs mois d'utiliser des procédures judiciaires non contradictoires, faisant croire à l'anonymat de ces habitants pourtant connus et bien identifiés et les empêchant d'accéder au processus et aux informations de la justice. Les interlocuteurs publics décisionnaires, tant dans les communes qu'à Nantes Métropole, se dérobent (au mieux) et nous ne disposons pas d'informations fiables.

L'ouverture politique issue des rencontres avec les élus,  la Préfecture et les collectivités ne se traduit pas dans les faits ou marginalement - chaque avancée étant détruite contradictoirement par un recul.
Nous dénonçons  l'écart entre le discours des élus de septembre 2010 et janvier 2011 et la réalité des faits : cette distorsion entre les discours et les actes affecte la sincérité de la parole publique.

Les associations de soutien dans les communes où résident des Roumains roms, le collectif Romeurope de l'agglomération, les habitants précaires, de nombreux habitants et riverains mobilisés individuellement exigent :

- que les procédures judiciaires reviennent au contradictoire et ne fassent pas croire à l'existence de "sous-habitants" dans l'agglomération nantaise.
- que les expulsions en cours soient reportées tant qu'un relogement quelconque n'est pas mis en place.
- que les responsables techniques chargés de la mise en œuvre de la politique d'insertion soient moteurs et non obstacles à cette politique publique d'insertion et d'accès au droit commun
- que cessent amalgame, dénigrement et mise en concurrence des habitants roumains précaires et des gens du voyage dans le discours de certains élus
- que les collectivités changent d'approche : il n'est pas possible de construire une politique d'insertion contre les habitants précaires et contre les associations d'habitants et riverains des différentes communes
- que la stratégie "protection et développement des enfants" soit moteur de l'action publique et qu'on prenne conscience, pour ces habitants comme pour tous les habitants en situation de précarité sociale, que les politiques de discrimination affectent le présent, mais aussi les décennies suivantes.

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