Les médias traditionnels sont maintenant obsolètes 2/2
Traduction par François Marginean
Première partie: Les médias traditionnels sont maintenant obsolètes 1/2
Texte original de Giordano Bruno
Les nouvelles Internet représentent les grands espaces ouverts, celles des médias traditionnels sont une prison stérile
Un facteur qui effraie certains lecteurs de nouvelles lorsqu'ils rencontrent l'Internet est son manque de plafonds de clôtures; sa négation complète des frontières traditionnelles et des filtres toujours présents dans les médias traditionnels. Quand il s'agit de consommation de l'information, de nombreux Américains sont agoraphobes; lorsqu'ils sont exposés à de grands espaces ouverts, ils paniquent. En même temps, beaucoup de gens trouvent la circulation effrénée des nouvelles sur l'Internet libératrice.
Certaines sources de nouvelles sur le Web, comme la plupart des points de vente des grands médias, ne sont pas fiables, alors que d'autres sont incroyablement précises. L'Internet vous oblige, le lecteur et le chercheur, à vérifier la viabilité de l'information que vous rencontrez. Vous n'êtes plus un observateur passif faisant frire vos synapses en face d'une boîte parlante, mais plutôt un participant dans le domaine des nouvelles, recherchant et séparant ce qui est un fait, de ce qui ne l'est pas. Les utilisateurs de nouvelles sur le Web doivent faire des efforts individuels dans leur apprentissage, ce qui est, franchement, la façon dont cela devrait être.
Les médias télévisés et la presse écrite ne vous offrent pas différentes avenues d'information à explorer, ils vous disent ce qu'il faut croire et comment vous sentir, ou bien ils ne font que renforcer les fausses hypothèses que vous aviez déjà adoptées sur le monde, au lieu de vous pousser à réfléchir au-delà de votre bulle de confort moelleux. Il est beaucoup plus facile de s'assoir et vous alimenter de ce que vous donnent les médias traditionnels, même si cela est tout à fait insatisfaisant et intellectuellement déstabilisant. Les gens dont l'exposition à l'information provient exclusivement à travers les canaux traditionnels de nouvelles semblent littéralement régresser en tant qu'êtres humains au point d'atteindre l'instinct machinal de base. Étrangement, de cette manière, les médias d'entreprise créent un sentiment collectif d'isolement personnel dans la populace. Nous nous sentons attirés par les médias de masse, car ils offrent l'illusion de la communauté, de la connexion à ceux qui nous entourent, mais en réalité, cela dégrade en fait notre capacité à penser clairement et honnêtement, cela rend impossible de faire des connexions avec autrui. Le résultat est une masse de l'humanité en compote, tous avec la même vision du monde faussée, mais, ironiquement, sans camaraderie et terrain d'entente.
Les nouvelles sur le Web offre une participation, une communauté, et cela nous presse à non seulement tout remettre en question, mais en fait à sortir et répondre à nos propres questions au lieu d'attendre que quelqu'un d'autre, ayant possiblement un agenda, le fasse pour nous. Les médias de masse ne peuvent simplement pas rivaliser avec cette dynamique.
Biais, mensonges et le statu quo
Les grands médias n'ont jamais été des «fournisseurs» de nouvelles. En fait, ils sont plutôt des «nettoyeurs» des nouvelles, une turbine de papier abrasif et de mousse à savon conçus pour éliminer les morceaux d'informations «sales» qui contredisent le statu quo. Les fils de nouvelles comme AP ou Reuters suppriment environ 90% de la vérité de leurs rapports, ou combinent la vérité à l'opinion biaisée dans une tentative de minimiser son effet. Les nouvelles traditionnelles prennent alors cette information et la tamise encore davantage de données encore plus précieuses. Le zombie moyen de la pop culture suivant les grands médias n'est probablement exposé qu'à environ 1% la vérité quotidiennement, même s'il porte attention à autant que cela. Pour ceux qui s'en foutent éperdument de tout ce qui est au-delà de leur existence immédiate, 1% est plus que suffisant. Toutefois, un bon nombre d'entre nous sommes conscients de notre environnement et très insatisfaits de cette situation.
L'erreur que de nombreux Américains font, c'est d'assumer que les nouvelles corporatives sont un «service», un service au public. Ce n'est pas le cas. Les médias de masse s'occupent des intérêts de leurs actionnaires et leur PDG, rien de plus. Les grands médias ne sont même pas obligés par la loi d'être factuels dans leur présentation de l'information, mis à part se cela implique la diffamation, et même ces freins et contrepoids sont progressivement mis de côté. La saga des journalistes Jane Akre et Steve Wilson concernant leur lutte contre la suppression qu'on fait Fox et Monsanto de leur histoire sur les effets cancérigènes des hormones de croissance rBGH, a prouvé que les échelons supérieurs de notre système juridique coopèrent complètement avec les tentatives des médias pour censurer les informations pertinentes, voire même de mentir de façon éhontée:
http://www.inmotionmagazine.com/fox.html
Ces analystes alternatifs qui en quelque sorte passent à travers les mailles du filet des nouvelles corporatives semblent être traités et couverts de ridicule et de mépris pour les faits qu'ils rapportent. Dans la vidéo ci-dessous, Peter Schiff tente de prévenir le public en 2006 de l'effondrement du marché à venir et de la crise immobilière à venir, expliquant exactement comment l'effondrement hypothécaire commencerait. Au lieu d'examiner sa logique rationnelle, les experts de Fox News rient de lui et l'enterrent en parlant plus fort que lui. On se demande si ces clowns rient toujours aujourd'hui:
http://www.youtube.com/watch?v=_HFNJw7xGSA
Les attaques incessantes par les médias traditionnels (de Fox en passant par MSNBC) de tout mouvement ou organisation constitutionnaliste, des Tea Party aux Oathkeepers, ou toute autre idéologie anti-establishment, ont révélé un mépris total de l'objectivité par les journalistes qui sont censés être leur fierté. Les accusations ridicules et totalement sans fondement contre les candidats du mouvement libertaire comme Ron Paul et Paul Rand, allant du racisme à l'extrémisme et le terrorisme, sont maintenant la norme. Et ils se demandent pourquoi tout le monde est en train d'éteindre leur poste de télévision!? Combien de temps pouvez-vous regarder un gang de grands enfants en habits lancer des railleries d'écolier de satellite à satellite contre les hommes honorables qui ont à peine eu la chance de se défendre dans un forum égalitaire? Peut-être que ma capacité d'attention est courte, ou peut-être que certains sont facilement divertis, mais la plupart d'entre nous tombons dans l'ennui assez rapidement avec ce genre de comportement pathétique.
L'essentiel est que les médias travaillent avec l'objectif de suppression, non pas de révélation, et les Américains commencent à comprendre cela. Pourquoi prendre la peine de regarder une interview 10 minutes entre MSNBC et Ron Paul ou Rand Paul, avec les délais satellites, les montages vidéo, les tactiques Alinsky, ou la logique circulaire? Nous n'apprenons rien parce que l'entrevue n'a pas été conçue par MSNBC pour découvrir la vérité, elle a été conçue pour l'affaiblir. De manière risible, c'est l'establishment médiatique qui a réclamé des régulations ainsi que des gardiens pour contrôler les médias alternatifs en raison d'un manque de «responsabilité» dans les nouvelles du Web:
http://www.youtube.com/watch?v=N8ecPidqeNs
Mais qu'en savent les grands médias, de cette responsabilité et des comptes à rendre? Ou même des reportages basés sur des faits? Ces gens sont une honte pour le journalisme et ils ont l'audace d'exiger le professionnalisme de la part des médias alternatifs?! Il m'est impossible de compter le nombre d'histoires inexactes ou fabriquées que j'ai couvert et disséqué dans mes années à écrire pour le mouvement libertaire. Où sont l'indignation et la colère à propos de ces erreurs? Quelle source de nouvelles est vraiment coupable de duplicité?
Les médias alternatifs sur le Web n'ont pas besoin de «gardiens» pour choisir les informations les plus informatives et pertinentes. Nos lecteurs doivent être capables de vérifier nos informations et de décider par eux-mêmes si elles sont fiables ou de mauvaise foi. Dans le cas des médias de masse, nous sommes les gardiens! Il est évident qu'ils ne tiennent pas leurs propres reportages à quelconque critère de sincérité...
Journalistes citoyens, justice citoyenne
Les médias alternatifs représentent un changement de paradigme incroyable, non seulement dans la façon dont nous prenons part à la diffusion de l'information, mais aussi dans la façon dont nous percevons notre rôle dans les événements mondiaux. Nous ne sommes plus limités aux lignes directrices et règles du système élitiste, un système qui est finalement destiné à nous nuire, et non pas nous aider. Aujourd'hui, nous avons des outils à notre disposition qui rendent les anciennes méthodes restreignantes de distribution de nouvelles complètement obsolètes. Aujourd'hui, à la portée du bout de leurs doigts, chaque Américain a la chance de contribuer activement à la plus grande somme de connaissances qui conduit finalement les tromperies à la mort, mais d'un autre côté, à la promotion du progrès social.
Rien n'est parfait, y compris le Web. Il y aura toujours de la désinformation à trier, indépendamment de toute nouvelle technologie ou de tout règlement. Cela fait partie de la vie dans une société libre. Nous ne comptons pas sur les entités gouvernementales ou les entreprises pour fixer les normes de la vérité, nous fixons ces normes pour nous-mêmes, et si nous échouons, ce sera uniquement parce que nous les aurons fixées trop bas.
Il est intéressant de voir les promoteurs de l'establishment toujours utiliser la proclamation du «plus grand bien commun» comme prétexte pour réprimer tout ce qui menace leur structure de pouvoir. Mais réfléchissons à cela pendant une seconde, quel est ce plus grand bien commun dans ce cas? Est-ce dans l'intérêt du plus grand bien commun que de contrôler et censurer l'Internet parce que de fausses nouvelles POURRAIENT se répandre là? Ou d'imposer des «protections» sur le dos des gens parce qu'on les pense être trop paresseux ou trop stupides? Ou, au contraire, pouvons-nous trouver le plus grand bien commun dans l'information libre, et à travers l'élaboration d'un public assez mature pour partir à la recherche des faits par lui-même? Est-il vraiment préférable de maintenir un système monopolistique de nouvelles qui a été démontré à maintes reprises comme étant défectueux, carburant à la propagande, sans vergogne et simpliste? Ou alors, est-il est à notre avantage de fournir une autre avenue, une concurrence plus équitable et de voir que l'on répond mieux aux besoins de la population? Lorsque nous nous arrêtons un instant pour considérer ce qu'est le réel «plus grand bien commun» pourrait être, nous constatons que cela ne coïncide pas du tout avec les désirs de l'establishment.
Si nous avons besoin de quoi que ce soit à cette conjoncture dans l'histoire, c'est du journaliste citoyen. Nous n'avons pas besoin d'un message sponsorisé par les intérêts corporatifs, mais plutôt de millions de voix indépendantes, toutes à la recherche de la vérité de leur propre manière unique. Seulement alors pourrons nous récupérer notre identité et d'atteindre un sentiment légitime de justice dans ce pays. De grands changements commencent par une révolution des idées, une volonté individuelle, et par une multitude d'yeux ouverts. L'Internet est un catalyseur pour l'avènement d'un tel événement, le type qui ne se produit peut-être qu'une seule fois par millénaire. Nous ne pouvons pas permettre qu'il soit vilipendé par des escrocs ou dominé par des tyrans, en aucune circonstance, sinon, nous perdrons notre initiative, et avec elle, notre voix.
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