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L'Halloween en mignons petits pots

Une singulière conserve entre la compote et la marmelade à base de citrouille et parfumée au Grand Marnier. Elle renferme une petite surprise monstrueusement jolie, au centre de chaque petit bocal. C'est une cerise au marasquin gorgée de Grand Marnier (et on triche en plus). Elle sera le tendre noyau d'un fruit qui ... n'existe pas. C'est vrai, juste à regarder le bocal, c'est... étrange. On y ajoute le minimum de sucre pour ne pas masquer la saveur de la citrouille. Trop peu de sucre pour obtenir la gélification d'une vraie confiture, mais assez pour en assurer une bonne conservation. Vous ferez (presque) 30 (quelques) petits bocaux de 125 ml avec cette étrange recette.

Utilisez des petites citrouilles à tartes pour cette recette. De la taille d'une tête de petit monstre moyen, ça irait. Les petites citrouilles sont plus savoureuses, moins filandreuses, et ont un meilleur rendement. De plus, dans une cuisine, il n'est pas très pratique d'utiliser une tronçonneuse. Vous aurez besoin d'environ 13 lbs (6 kg) brut de petites citrouilles pour obtenir ce rendement.

Il est important de ne rien changer à cette recette qui joue au funambule sur une corde raide tressée des effets antiseptiques de l'acidité, du sucre et l'alcool. Si vous obtenez plus de chair de citrouille que prévu, ajustez le sucre, les zestes et le jus de citron en conséquence.

Vous pouvez improviser avec des épices sèches telles que la cannelle, le clou de girofle, la muscade, etc., si vous décidez de remplacer ou de rehausser le gingembre frais.

Vous pouvez aussi remplacer une partie de la chair de la citrouille par celle d'un autre fruit. J'ai essayé avec de la mangue et aussi avec des abricots, c'est délicieux.

Enfin, vous pouvez omettre la mise en scène de la cerise et empoter dans de plus grands bocaux. Vous pourrez verser 1 c. à s. (15 ml) de Grand Marnier pour 250 ml de produit au fond de chaque bocal et insister un peu sur le coup de la spatule pour le mélanger.

Ingrédients :

  • 7 litres (4 kg) de chair de citrouille en tranches (voir les détails de la préparation plus bas)
  • 9 tasses (1,7 kg) de sucre
  • 2 tasses (470 ml) d'eau
  • Les zestes fins hachés de 6 citrons moyens, et le jus du plus moyen d'entre eux :)
  • 2 c. à s. bien tassées (28 g) de gingembre frais râpé ou haché menu
  • 30 quelques cerises au marasquin (ou celles du commerce)
  • assez de Grand Marnier pour généreusement les couvrir (environ 1 tasse (236 ml) )
  • Quelques gouttes de colorant alimentaire rouge, bien entendu.
Procédure :

Égoutter les cerises au marasquin. N'hésitez pas à les presser légèrement pour en extraire le plus de sirop possible.

Couper les citrouilles en deux puis les évider. Couper chaque demies coques en quartiers d'environ un pouce (2,5 cm) de large au centre. Ça aidera à les peler à l'aide d'un économe. Bien rincer les quartiers pelés à l'eau froide. Les passer au robot ou à la mandoline afin d'obtenir des tranches d'environ 1/4 de pouce (6 mm) d'épaisseur ou moins.

Dans un grand chaudron en inox à fond épais, combiner les tranches de citrouille avec le sucre en malaxant pour bien recouvrir les tranches. Couvrir et réfrigérer pour 24 heures.

Placer les cerises au marasquin dans un bocal et bien les couvrir de Grand Marnier. Refermer le bocal et laisser reposer 24 heures aussi, mais à température ambiante.

Le lendemain, ajouter l'eau, le jus de citron, les zestes de citron et le gingembre aux citrouilles et porter à ébullition à feu moyen vif, en s'assurant de brasser assez pour que tout le sucre soit dissous. Baisser le feu, et laisser mijoter tout doux, en remuant de temps à autre, jusqu'à ce que vous obteniez la consistance désirée. J'ai mijoté plus de deux heures cette année, mais ça varie selon la teneur en eau des citrouilles, la chaleur du feu et la forme du chaudron. Il est nécessaire que les tranches de citrouille soient devenues translucides. Si vous venez à manquer de liquide, dissolvez 2 c. à s. de sucre et 1 c. à s. de jus de citron par tasse (236 ml) d'eau avant de l'ajouter.

À la dernière minute, égoutter de nouveau les cerises, mais en gardant bien sur, le précieux liquide.

Colorer le Grand Marnier à souhait.

Emplir vos bocaux stériles à mi-hauteur et les tapoter sur le comptoir pour éliminer les bulles et obtenir une surface relativement lisse.

Ci-dessous, c'est de l'artisanat. Il faut faire cette décoration un bocal à la fois, car les saillies ne durent pas longtemps.

Y caler la cerise au marasquin bien centrée. À l'aide d'un petit couteau, ou de la pointe d'une brochette, pratiquer de petits rayons (4 ou 5) partant de la cerise jusqu'aux rebords des bocaux.

Verser délicatement 1 c. à thé de Grand Marnier rouge sur chaque cerise, idéalement, il faudrait qu'il remplisse les petites saillies.

Remplir délicatement le reste du bocal en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot, et le sceller.

Procéder ainsi pour chaque bocal.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve d'aliments acides.
(Mais si vous décorez de cerises, omettre le coup de la spatule. Tapoter les bocaux sur le comptoir pour éliminer les bulles d'air.)

Durée de stérilisation de L'Halloween en mignons petits pots au bain d'eau bouillante
  • Stériliser 5 minutes pour les bocaux de 125 ml et de 250 ml
  • Stériliser 10 minutes pour les bocaux de 500 ml
  • Stériliser 15 minutes pour les bocaux d'un litre
Si vous avez fait le coup de la cerise, votre conserve sera bonne dans une petite semaine, sinon, dès le lendemain.

Bonne Halloween !

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>La marmelade d'orange sanguine et de merise au romarin pour N2

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Moi je l'aime bien N2. Elle est une vampire Gothique, de surcroît, pyrophile. Depuis un bout, elle travaille dans la ville la plus pourrie sur terre. Elle aime bien son métier. Elle fait de l'escalade avec 10 kilos d'explosifs collés aux fesses (jolies, de mémoire) toute la journée, puis le soir venu, elle appuie sur des boutons au bon moment. La foule ébahie fait Ôôôh ! puis Ââââhhh ! , à coup sur, et à chaque soir. Elle a souvent l'impression de pitonner sur la télécommande de la foule, comme on zappe la télé. J'ai déjà fait ce métier, pendant 15 ans, c'est bien. C'est une forme d'art où on joue sur les perceptions primaires de façon spectaculaire. On a le beau jeu, on a le gros bout de la baguette magique. C'est bien surtout en conception, mais en tournée ou sur scène, ça peut devenir drôlement gazant avec le temps.

J'ai de ces souvenirs gazants pour une tournée de rock Heavy-Metal, où je grimpais dans les ponts d'éclairage pour y placer des pétards toute la journée, tout ça pour deux 'cues' pendant le show. Le premier au départ, question de galvaniser l'auditoire friande de cette poésie à cinq cennes, puis l'autre en finale, question de leur rappeler qu'en enfer, bin, ça brûle. Méchant concept ! Je devais donc me taper tout le show des coulisses en attendant, question de surveiller qu'un fan intoxiqué n'ait pas renversé un mortier en tentant une vaine intrusion sur scène, ou que le Lead Signer, n'ait pas pissé dedans pendant sa prestation. Boring ! Donc je devais me taper tout le spectacle jusqu'à la fin...

Donc à l'époque, j'aimais mieux faire péter des voitures, des camions, des bâtiments, des cervelles, ou des tripes, pour le cinéma, question de variété. J'ai rencontré N2 un jour où j'électrocutais bêtement un athlète dans un bain tourbillon. On avait le gros kit ; des gros bouillons fumants, des étincelles partout, de la fumée qui lui sortait par les oreilles, et la peau du visage qui faisait des cloques brunes crevant en fumée blanche, suivie d'une pourpre coulisse. Le grande finale, c'était le gros plan des yeux qui lui explosait des orbites avec des étincelles crépitantes derrière, tout au creux. Le gros défi était de combiner la pyrotechnie et les giclées de sang avec les battements de cœur évanescents, dans un juste équilibre, selon le synopsys, et pour la caméra.

Bien entendu, c'était juste pour une comédie (ou une pub pour Mc-Donalds ?). Mais ce fût aussi une journée à demi romantique. C'était le jour où la jeune et jolie N2 est enfin tombée amoureuse... que de mes pétards, malheureusement. =(

C'était il y a 25 ans :

Après des mégatonnes de poudre noire brûlée,
Après des gazziliards de pupilles aveuglées jusqu'à la moelle,
Après 221 conteneurs de boîtes de Kleen-Ex farcis de nécroses de tympans perforés,

Après toute cette routine,
par un beau matin d'automne,
et peut être un peu écœurée :

des néons clignotants,
des Barbies en silicone,
des chapeaux de cowboys,
et des taxis qui puent le cigare,

N2 me retrouve sur l'internouille et m'écrit enfin "dessines-moi une marmelade".

J'ai compris qu'elle était un peu fatiguée, qu'elle voulait du nouveau... elle a reçu ses deux caisses en décembre. L'une d'elle était emplie de cette marmelade.

En janvier, enfin, elle s'exprime : "WTF ? T'a mis quoi la-dedans toi MAUDIT DÉBILE DE MONGOL DÉCADENT !?! =)"

C'est bon signe, ça. Elle a toujours su parler aux hommes, N2. Je crois qu'elle aime ça. Je crois qu'il me reste une chance, je crois que ça vaut l'effort de perdre 20 kilos... À votre avis, je devrais lui demander une photo récente avant ? ;)



Ébahissons, ébahissons, c'est ça le métier. L'air de rien, on vient de brûler plus de 5 000 $ en une minute, bravo !

Bref, c'est une recette élaborée pour ma vampire Gothique pyrophile préférée. Vous ferez environ 9 ou 10 pots de 250 ml avec cette recette, soit environ 400 ébahissements, dépendant de la taille des tartines et des trous dans le pain.

J'ai mis quoi là-dedans ?

  • 6 tasses ou 2 lbs (900 g) merises bien mûres (il faut les cueillir soi-même, j'en ai jamais vu au marché)
  • 1 tasse (236 ml) d'eau
  • 8 oranges sanguines, bien fermes
  • 2 citrons moyens à peau mince, bien fermes
  • 2 tasses (470 ml) d'eau
  • du sucre (on verra combien plus bas)
  • 5 branches bien touffues de romarin frais d'environ 6 pouces (15 cm) de long
Simple non ? L'ingrédient suspect, c'est les merises, et son complice probable, c'est le romarin.

Procédure :

Laver et équeuter les merises et les placer au fond d'une casserole en inox à fond épais. Verser dessus une tasse d'eau, porter à ébullition, réduire le feu, couvrir et laisser mijoter tout doucement, pendant environ 15 minutes, en remuant de temps à autre. La cuisson est terminée quand les noyaux se libèrent bien des pelures et de la pulpe. Couvrir et fermer le feu, pendant qu'on s'occupe des agrumes.

Bien brosser vos agrumes sous un filet d'eau. Les couper en quartiers, épépiner les citrons (c'est très rare qu'on ait des pépins avec les sanguines, mais vérifiez quand même), puis découper les quartiers en minces tranches. Un peu comme ça, vous voyez ?


Bien sur, c'est triché. Pour faire écolo, je réutilise mes photos. Il faut imaginer une orange sanguine, voilà tout. Désolé si y'a pas assez de sang.

Une fois les agrumes tranchés, les placer dans une belle casserole en inox à fond épais, avec l'eau. Porter à ébullition, baisser le feu tout doux, couvrir et laissez mijoter jusqu'à ce que les pelures soient tendres. Couvrir et fermer le feu, pendant qu'on retourne à nos merises.

Voilà le travail de moine ; il faut séparer les noyeaux de la peau et des pulpes des merises. J'ai essayé au chinois, au presse purée, à la passoire, ça ne va pas bien. Le mieux c'est un tamis à grille assez grossière, même avec, il va falloir gosser un peu. Pousser la préparation à travers un tamis à grosse grille à l'aide d'une spatule de caoutchouc. Il faut régulièrement retirer les noyaux en surface pour que ce soit efficace. J'y ai mis 20 ou 25 minutes.

Mélanger le mioum mioum de merise au mioum mioum d'agrumes et mesurez (ou pesez) le tout.

Si vous avez mesuré, ajoutez 1,2 fois le volume en sucre.
Si vous avez pesé, ajoutez le même poids en sucre.

Laver et sécher les branches de romarin, les froisser légèrement en les roulant entre les paumes des mains. Les immerger dans le mélange tiédi, couvrir et laisser macérer à température ambiante pour 12 heures (ou plus). Pourquoi ? Bonne question. Les écorces d'agrumes vont absorber du sucre, comme ça elles ne vont pas toutes flotter en surface de vos bocaux avant que la marmelade ne fige dedans.

Endormez-vous en reniflant vos paumes. C'est pas tous les jours qu'on froisse du romarin frais.

Le lendemain, on reporte le tout à ébullition à feu moyen. 5 minutes après que l'ébullition ait reprise, on retire les branches de romarin (idéalement, pas à mains nues), et on les secouent au dessus du chaudron. C'est pas grave si il reste des feuilles dans la marmelade, ça fait joli sur les canines.

Cuire en remuant de temps à autres, quand votre marmelade à atteint 104 ° C, brassez bien pour une minutes ou deux, tout devait être parfait. Vous pouvez faire le test de l'assiette froide pour calmer votre insécurité. :)

Retirer du feu et mélanger encore pour une minute.

Bien écumer.

Empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.

Stérilisez les pots scellés pour 10 minutes à l'eau bouillante.

Laissez votre marmelade se bonifier pour deux semaines avant de servir, ou d'envoyer par Fed-Ex.

Si je me souviens bien, N2 est, et restera toujours, mon amour impossible numéro 302.

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>La marmelade de bleuets au citron (et peut être un autre secret)

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La marmelade de bleuets au citron est une autre recette avec des bleuets, c'est pour embêter Anick qui va à la cueillette demain. Elle a déjà fait l'incontournable recette de confiture de bleuets au chocolat noir, et elle s'apprête à faire de la garniture pour tartes aux bleuets. Je viens de poster ce petit péché au cognac, et comme si c'était pas assez, ici, j'en rajoutes. Ce que je peux être cruel ! Cette recette vous fera 6 pots de 250 ml.

Ingrédients :

  • 4 tasses (580 g) de bleuets sauvages
  • 5 tasses (955 g) de sucre
  • (j'ajoute parfois 1/2 piment fort serrano, mais c'est un secret)
  • 3 citrons moyens à peau fine
  • 1 tasse (236 ml) d'eau
  • 1/8 de c. à thé de bicarbonate de soude (bio)
  • 2 sachets de pectine liquide commerciale ou mieux, 2/3 de tasse (170 ml) de pectine fait maison
Procédure :

Bien laver et bien égoutter les bleuets. Retirer les petits mollassons. Les écraser une couche à la fois dans un contenant à fond plat, y ajouter le sucre, bien mélanger, et laissez macérer pendant que vous faites le reste. Il y a une rumeur comme quoi on pourrait y ajouter du piment fort, mais ce serait une autre recette, non ?

Bien brosser vos citrons sous un filet d'eau et les éponger. À l'aide d'un économe, prélever la pelure en prenant aussi juste un peu de blanc. Je les pèlent de haut en bas, les lanières sont plus facile à trancher après.

Tailler la pelure transversalement en tranches minces.

Dans une casserole en inox à fond épais, dissoudre le bicarbonate de soude (bio) dans l'eau et y verser les pelures.

Porter à ébullition, réduire le feu, couvrir et laisser mijoter pour environ 15 minutes ou jusqu'à ce que les pelures soient tendres.

Pendant que ça cuit, peler à vif les citrons retirer les pépins et les membranes blanches. Tailler les suprêmes en petits morceaux au dessus des bleuets pour ne pas perdre de jus.

Quand les pelures de citron sont tendres, on ouvre le feu au maximum, on y ajoute la macération de fruits, puis on reporte à ébullition en remuant.

Des que ça boue vivement, on baisse le feu et on laisse mijoter pour 5 minutes en remuant doucement. Quand la marmelade a atteinte 104°C, ajoutez la pectine et reportez à forte ébullition en mélangeant constamment pour exactement une minute.

Retirer du feu et écumer soigneusement en laissant tiédir pour environ 5 minutes.

Empotez en laissant tout juste 1/4 de pouce (6 mm) sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve d'aliments acides.

Stériliser les pots 10 minutes au bain d'eau bouillante.

Bonne marmelade !

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>Marmelade de poire au gingembre

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Marmelade de poire au gingembre
ou
Montée de lait contre une granoulle fanatique.

La marmelade de poire au gingembre est un mélange tout simplement parfait. Le procédé est plus que parfait, car, bien entendu, il est de moi. :) On retrouve des recettes comparables un peu partout sur Internet, mais ici, le procédé est différent. Ça demande un peu plus d'effort, mais on obtient un produit bien supérieur. Cette recette vous fera 12 ou 13 pots de 250 ml, et c'est loin d'être assez pour un an. J'ai fait un hit à Noël avec cette recette, alors cet automne, j'y passe trois boisseaux combles de poires du Québec et il y en aura peut être assez pour tout le monde.

Ne pas doubler cette recette à la cuisson finale. Cette année, je vais tenter la cuisson primaire dans un chaudron à sauce de 60 litres sur un brûleur au propane à l'extérieur, ensuite, je vais tenter la cuisson finale par lots de 10 litres sur une plaque à induction. Je vous tiendrai au courant.

Alerte aux amies granoulles, si vous trouvez certains passages de cette recette un peu sarcastiques, il ne faut pas le prendre comme une attaque personnelle. C'est juste que l'autoclave a besoin de lâcher un peu de pression depuis quelques jours. En effet, y'a une granoulle un tantinet fanatique qui me picosse depuis environ 50 commentaires (non publiés) en une seule semaine :

  • si il y a de la viande, je suis un "Canadien tueur de bébés phoques",
  • si il y a du sucre, de la pectine ou de l'acide ascorbique, je suis un empoisonneur,
  • si il y a stérilisation, ça "tue" les vitamines,
  • que j'ai pas assez de recettes de lacto fermentation,
  • que j'ai pas de confitures sans sucre au stévia et à l'agar,
  • qu'il n'est pas spécifié "bio" après chaque (hostie d') ingrédient de mes listes,
  • que le vinaigre blanc, c'est un détergent et que ça ne sert pas en alimentation,
  • qu'il y a trop de sel,
  • que je censure ses commentaires,
  • qu'elle est brimée de ses droits,
  • gnagni gnagnan,
  • taratata,
  • turlututu,
  • proutte proutte cadette.
Ici le thème, c'est les conserves-maison. Y'en a pour tout les goûts, sinon, je fais ce que peux. Les gens sont libres de choisir si ils mangent bio ou pas, et quelle quantité de viande, de sucre ou de sel, ils consomment, ou pas. Moi, ce qui m'importe c'est d'aider les gens à faire de bonnes conserves-maison de manière sécuritaire... le reste, c'est secondaire. Je n'ai ni le temps, ni l'envie, de faire déraper le blog dans ce genre de débat. Donc, ici, on parle conserves, ou bedon on va caqueter dans une autre basse-cour, qu'il dit, le coq.

Voilà, je me sens mieux, merci.

Ingrédients :
  • 2 grosses oranges navel, bien fermes
  • 1 citron moyen à peau fine, bien ferme
  • 2 petites limes (citrons verts), bien fermes
  • 2 tasses (470 ml) d'eau bio, bien liquide
  • 1 pincée de bicarbonate de soude bio
  • 10 lbs (4,5 kg) de poires mûres, mais bien fermes (pesé brut)
  • 12 tasses (2,3 kg) de vrai sucre, bien sucré.
  • 4 c. à s. (60 g) de gingembre frais haché, bien menu
Procédure :

Bien brosser vos agrumes sous un filet d'eau tiède (comme ça, y'aura moins de pesticide sur les agrumes pas bio, ou moins de caca de mouche bio, sur les agrumes bio)

Les peler à l'aide d'un économe en retenant quand même un peu de blanc. C'est la pectine dont on a besoin pour la prise. Sinon on fera de la compote, pas de la marmelade.

Bon voilà le travail, hacher vos pelures d'agrumes transversalement pour obtenir de fines lanières d'environ 3 mm d'épaisseur. Non, non, ne les zestez-pas, petits paresseux ! Sinon on fera de la compote, et on ne verra pas les pelures, et une marmelade sans pelure, ben, c'est poche.

Presser vos agrumes et placer le jus dans un grand saladier, ou autre contenant non métallique de plus de 6 litres.

Placer vos pelures hachées avec l'eau dans une petite casserole, porter à ébullition, réduire le feu au minimum, couvrir et laisser mijoter tout doucement pour environ une heure en remuant de temps à autre. Ajouter un peu d'eau au besoin. Cesser la cuisson quand les pelures sont tendres. L'air de rien, non seulement on est en train de cuire les pelures ici, mais on est sournoisement en train d'en extraire la pectine pour la cuisson finale, ne vous en déplaise. (moi quand je lis "beurk de la pectine !"...)

Vous avez trouvé votre bicarbonate de soude bio ? Jetez-le par dessus votre épaule, c'est pour la chance. :)

Pendant ce temps, on va peler les poires, retirer les coeurs et les hacher en tranches, trois ou quatre fruits à la fois. Enrober les tranches de poires en les mélangeant au jus d'agrumes à mesure que vous les préparez. L'acide ascorbique contenu dans le jus vas former une barrière qui va empêcher l'oxydation des fruits et de ce fait, leur décoloration. (moi quand je lis "beurk de l'acide ascorbique !"...)

Mélanger le vrai sucre sucré aux tranches de poires et laisser macérer pour environ deux heures. Remuer après environ 30 minutes.

Entre-temps, retirer les pelures du feu dès qu'elles sont tendres. Y ajouter le gingembre, mélanger, et couvrir.

Vos tranches de poires devraient être en sirop maintenant. Le sucre satanique a provoqué une réaction chimique (beurk!) qui leur a fait rendre le jus.

Verser vos poires en sirop dans un grand chaudron en inox (bio) d'au moins 20 litres (oui ça fait 2000 cl, tête de poule), et à fond épais. Les porter à vive ébullition en remuant souvent (surtout au début). Les porter à 103 ° C.

Réchauffer les pelures d'agrumes dans la petite casserole. Quand vos poires ont atteint 104 ° C, y mélanger les pelures d'agrumes en remuant vigoureusement. L'air de rien, on vient d'ajouter la pectine nécessaire à la réaction chimique (ne vous en déplaise) qu'est la gélification. Remuer vigoureusement pour 2 minutes dès qu'une vive ébullition ait reprise.

Retirer du feu et mélanger encore pour une minute.

Bien écumer.

Empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) d'espace sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.


Stérilisez les pots scellés pour 10 minutes à l'eau bouillante.

Laissez votre marmelade se bonifier pour deux semaines avant de servir.

Un bocal entamé peut se garder plus de 6 mois au frigo. N'hésitez pas à en faire des pots de 500 ml.

Bio ou pas, c'est une petite merveille.

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>La marmelade de courgettes au gingembre

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Oui, oui, une marmelade de courgettes, pourquoi pas ? C'est pas parce qu'on en a jamais vu sur le marché que c'est pas bon, au contraire ! Vous ne serez agréablement surpris que si vous l'essayez. Cette recette vous fera 12 ou 13 pots de 250 ml.

Ingrédients :

  • 3 oranges moyennes bien fermes
  • 2 petits citrons verts bien fermes
  • 1 citron moyen à peau fine bien ferme
  • 1 tasse (236 ml) d'eau (bien mouillée)
  • 15 tasses (6 lbs ou 2,7 gk) de chair de petites courgettes, pelées et évidées (8 lbs brut)
  • 12 tasses (2,3 kg) de sucre
  • 1/3 de tasse (80 g) bien tassée de gingembre frais, haché menu.
Procédure :

Bien brosser vos agrumes sous un filet d'eau tiède (comme ça, y'aura moins de pesticide sur les agrumes pas bio, ou moins de pipi de mouche, sur les agrumes bio).

Les trancher sur la hauteur en sixtiers (oui c'est 6 quartiers, ça), les épépiner, puis les couper en tranches très minces.

Placer les pépins dans un nouet d'étamine puis le caresser doucement en babillant "mais c'est de la bonne pectine à maman ça, oui ouiiii bonne pectine, booonnnne pectine, là ! " Il faut toujours tenter d'apprivoiser les pépins, car dans la vie, le bonheur se trouve entre deux pépins.

Dans une petite casserole en inox, foutre le nouet de pépins, les fines tranches de sixtiers d'agrumes, et l'eau mouillée. Porter à ébullition, réduire le feu, puis mijoter doucement semi couvert pour environ une heure ou jusqu'à ce que les pelures de citrons verts soient al dente, en remuant de temps à autres. Ajouter de l'eau si nécessaire. Retirer le nouet de pépins, bien l'égoutter, puis lui botter le cul, vu qu'on en a extrait la pectine, bon débarras, pépins ! C'est la recette du bonheur, quoi.

Pendant ce temps, laver, peler et évider les jeunes courgettes de leurs pépins car on en a raz le bol. Les trancher très mince à la mandoline armé de votre chevaleresque gant de kevlar.

Dans un grand saladier non métallique, mélanger les fines tranches de courgettes aux fine tranches d'agrumes, couvrir du sucre et bien incorporer. Couvrir et laisser macérer à température ambiante pour environ 12 heures.

Verser le tout dans une grande casserole en inox, porter à ébullition en mélangeant doucement. Baisser le feu et laisser mijoter à découvert en touillant de temps à autres. Vous en avez pour environ une heure. Il est temps de mettre une assiette au congélateur. Elle servira à tester la prise de votre marmelade.

Si vous disposez d'un thermomètre de cuisine, ça se déroulera autour de 104 ° C, il faudrait ajouter le gingembre juste avant.

Pour tester la prise avec une assiette froide, il suffit de placer une petite quantité de marmelade au centre de l'assiette, de retirer le chaudron du feu, puis de retourner l'assiette au congélateur pour 2 minutes. Puis, on évalue de la consistance en y passant le bout d'un doigt. Si ça ride, ça va gélifier.

Bien écumer votre marmelade tout en la laissant refroidir pour environ 5 minutes.

Empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserves.

Temps de stérilisation de la marmelade de courgettes au gingembre à l'eau bouillante :
  • Stérilisez les bocaux de 250 ml pendant 10 minutes
  • Stérilisez les bocaux de 500 ml pendant 10 minutes itou
Votre marmelade sera prête à consommer dans une petite semaine, entre deux pépins.

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>La marmelade de courge musclée

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La marmelade de courge musquée à l'ancienne pour Jasmine qui cuisine mieux que moi

Jasmine est une concurrente féroce. Non seulement elle sait élaborer ses propres recettes de conserves-maison, mais en plus, elle sait prendre de jolies photos et fais pas plein de fôtes dans ses textes. De surcroît, elle sait faire de la pâtisserie et tant qu'à moi, je fais cuire des cailloux. Pire, sont blog est super beau, plein de vie et joyeux ! Comparé à ma poussiéreuse bibliothèque où on est condamné au silence... Mautadinne, Jasmine me rend vert de jalousie ! Devant ma défaite imminente, je songe à lui proposer une coalition. Voici mon offrande déposée humblement à ses pieds.

On pourrait probablement utiliser d'autres courges à chaire ferme, de la citrouille ou du potiron. La couleur est belle avec de la courge musquée.

D'ailleurs voici les photos et les impressions de Jasmine qui a tenté la recette depuis sa publication.

Manon la canneuse à aussi sa version avec des potirons.

Si je me souviens bien, ça m'a fait 9 ou 10 pots de 250 ml. J'ai oublié de prendre en note. (merci à Jasmine qui a fait 11 pots)

Ingrédients :

  • 15 tasses (4 lbs) (1,8 kg) de dés de chair de courge musquée (butternut), en dés d'environ 1/2 pouce (1 cm)
  • 3 citrons moyens en fins quarts de rondelles
  • 10 tasses (1,9 kg) de sucre
  • 1 tasse (236 ml) de jus d'orange
  • 3 tasses (710 ml) d'eau
  • 70 grammes de gingembre cristallisé haché menu
  • 1 c. à s. de gingembre frais haché menu
  • une autre épice qu'elle va ajouter pour me planter (moi j'ajoute 1 c. à thé de Grand Marnier dans chaque bocal à l'empotage, mais je ne le dirai pas.)
Procédure :

Trancher les courges en deux sur la hauteur, retirer les pépins et les trucs filandreux. Garder les pépins.

Peler et laver les courges et les couper en jolis dés. Il y'a de bons trucs pour aider à les peler sur cette vidéo (en anglais).

Brosser les citrons sous un filet d'eau, les couper en quartiers, les épépiner et les trancher très finement. Garder les pépins.

Dans un grand saladier, mélanger la chair de courge, les tranches de citron, le sucre et le jus d'orange. Couvrir d'un film alimentaire et laisser reposer 12 heures sur le comptoir.

Hacher grossièrement les pépins de courge, ajouter les pépins de citron, puis mouiller de l'eau. Porter à ébullition, réduire le feu, couvrir et laisser mijoter tout doux pour environ 40 minutes.

Passer pour garder le liquide obtenu. Il devrait rester environ 2 1/2 tasses (590 ml) de ce "ragoutant" mélange de pectine et d'amidon. Coïncidence, c'est exactement ce qu'il nous faut.

Laisser tiédir et mélanger à la chair de courge.

Aller faire dodo.

Le lendemain, placer une assiette au congélateur.

Verser le produit, et le gingembre cristallisé dans une casserole en inox à fond épais. Porter à ébullition, réduire le feu et laisser mijoter pour environ 45 minutes à découvert en remuant souvent. Ajouter le gingembre frais.

Quand ça semblera vouloir prendre, vérifier la prise en déposant une petite quantité au centre de l'assiette froide, retourner au congélateur pour deux minutes, et vérifier la consistance. Pour une raison qui m'échappe, cette marmelade fige sous 104 C. Le test de l'assiette est préférable au thermomètre. C'est peut être l'amidon ?

Quand tout est parfait, empoter en laissant 1/4 de pouce (6 mm) sous le goulot.

Suivre ces instructions pour la mise en conserve d'aliments acides.

Stériliser les bocaux pendant 15 minutes immergés dans l'eau bouillante.

Nettoyer la casserole avec un bout de pain.

Bon appétit, Cupcake !

;)

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