>Casseur de pub.

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Insupportable effectivement, le matraquage pubilicitaire de nos cerveaux (non disponibles !). Bravo à (aux) auteur(s). un vrai travail de création.


Doit-on se laisser imposer toute cette pub ? NON

Devons-nous préserver notre espace public ? OUI

Avec cette méthode, le panneau prévu place Avarice Jambier à été démonté (il y a 1 an)... BRAVO

Vous est-il déjà arrivé de vous demander quel était le nombre de publicités auxquelles nous étions confrontés (c'est le cas de le dire) quotidiennement? Pourquoi ne pas faire l'exercice, si fastidieux soit-il?

Que ces résultats, bien que peu scientifiques, puissent être tout de même révélateurs.

Prenons l'exemple d'une journée typique de semaine. Je me lève, m'habille, je déjeune et ultimement, je me prépare pour sortir de la maison. Jusqu'ici, tout va bien. Très peu de publicités, mises à part celles que l'on retrouve dans le journal du matin, juste à côté des miettes de croissant et de la tasse de café.

C'est au moment où je mets les pieds hors du domicile que ça se gâte. C'est que je dois nécessairement prendre ma voiture pour venir au boulot. Et qui dit auto, dit inévitablement pancartes publicitaires aux abords des routes (une bonne dizaine au moins). Aussi, en roulant, je croise certainement des autobus, tatoués d'annonces incitant les gens à aller voir le spectacle d'un humoriste quelconque, d'opter pour telle marque de shampoing pour des cheveux plus doux ou encore de rendre son hiver agréable en optant pour un voyage dans le Sud.

Arrivée au travail, je m'installe devant mon ordinateur, triant du coup le courrier, tant papier qu'électronique, qui, bien plus souvent qu'autrement, est constitué de publicités. Le reste de la journée, elles se succèdent, ces incitations à la consommation, que ce soit par la voie d'Internet ou autre support.

Au retour, le soir, chemin inverse oblige, je revois les mêmes satanés panneaux, mais avec différentes publicités cette fois. Bien que très peu amatrice de télévision que je suis, voilà disons que c'est la soirée de mon émission de la semaine. Pour une demi-heure de dialogues, j'ai probablement droit à une dizaine de minutes d'annonces au total.

Cette journée normale m'aura menée à voir non loin d'une cinquantaine d'annonces propagandistes de toutes sortes sans que j'en aie fait le choix. Il y a certainement matière à rendre une personne complètement "dingo". Peut-on demeurer insensible à tout ce battage publicitaire? C'est bien difficile. À moins d'habiter dans une hutte au beau milieu de nulle part.

La publicité a cependant ses limites. Je lisais récemment que la Société de transport de Montréal (STM) avait multiplié la privatisation de son espace afin de joindre les deux bouts. En plus des wagons du métro, les planchers et les rampes d'escalier sont placardés d'un bout à l'autre de publicités.

Dans ce cas-ci, la limite a été largement dépassée. Les utilisateurs du transport en commun sont sans cesse encouragés à acheter un nouveau produit ou un nouveau service. Ils n'y voient probablement plus rien. Que des couleurs, des lettres et des chiffres. La communication ne passe plus. L'émetteur est bien là, mais le récepteur n'arrive plus à capter le message. À trop vouloir annoncer, on obtient l'effet contraire.

Mais comme la publicité n'est pas près de disparaître puisque c'est grâce à elle que bien des institutions restent en vie, j'aurai au moins eu le mérite de vous donner une petite trêve de trois minutes. Une pause pendant laquelle vous n'aurez en aucun cas été sollicités de part et d'autre.


Le Journal de Saint-Bruno - 16 janvier 2008





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